Jeux Olympiques/ Rachael Kundananji (Zambie) : “Le football, c'est avant tout se lancer des défis”

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  • La Zambienne Rachael Kundananji se confie à Cafonline
  • L’attaquante de Copper Queens veut se qualifier pour Paris 2024
  • La Zambie accueille le Maroc au stade Mwanawasa, le 5 avril

Le rêve de la Zambie de participer à ses deuxièmes Jeux olympiques consécutifs pourrait se réaliser si elle bat le Maroc lors du dernier tour des éliminatoires dont la première manche est prévue le 5 avril.

Une fois de plus, l'attaque des Copper Queens sera menée par Racheal Kundananji, qui a récemment battu le record du transfert le plus cher dans le football féminin. 

Comment a-t-elle vécu le dernier mercato ? Quelles sont les chances de la Zambie de se qualifier pour les Jeux olympiques ? La Zambie se livre sans retenue dans un entretien exclusif avec Cafonline.com


Cafonline.com : Vous allez rencontrer le Maroc pour ce dernier tour des qualifications olympiques, quelles sont vos impressions ?

Rachael Kundananji : Je pense que ce ne sera pas facile. Nous devons être prêtes à relever le défi, car le Maroc est une grande équipe qui vise également la qualification. Ils nous étudient également, nous devons donc mieux nous préparer.

Le football zambien a atteint des sommets ces dernières années, à quoi attribuez-vous cette évolution ?

Je pense qu'il y a beaucoup de détermination de la part des joueurs, avec l'aide de notre fédération. Nous sommes plus concentrés sur le jeu et, nous faisons ce que nous aimons faire. Nos parents autorisent désormais leurs filles à jouer au football, ce qui élargit le réservoir de talents du pays dans le domaine du football féminin. 

RK

Vous avez vécu un événement tragique avec la mort de  Norin Betani (ndlr : La joueuse de 24 ans est arrivée malade au stage de la sélection zambienne, avant d’être hospitalisée d’urgence pour une "suspicion de paludisme"). Comment l'avez-vous pris et comment l'équipe se remet-elle de cet événement tragique ?

Nous sommes toujours en deuil. Perdre un de ses coéquipiers est une chose tragique. C'était vraiment terrible et cela nous a beaucoup affectés. Nous avons fait de notre mieux pour surmonter cela, car elle était plus qu'une bonne joueuse, c'était une sœur et que son âme repose en paix. Nous pensons toujours à elle et nous la chérirons toujours.

Vous êtes récemment entrée dans l'histoire en devenant le recordwoman du monde de transfert féminin, qu'en pensez-vous ? 

Au début, j'étais très nerveuse. Je pensais que j'allais peut-être échouer. J'ai dû me dire que j'avais déjà fait cela auparavant et que pourquoi j'échouerais maintenant ? Je me suis dit que je devais simplement me concentrer, faire de mon mieux et affronter mes peurs, car si je commençais à avoir peur, je commencerais à faire des erreurs, et c'est ce que j'ai fait. 

J'ai passé de nombreux jours sans m'entraîner parce que j'étais blessée et inquiète pour ma place, mais ils m'ont aidé et j'ai vraiment apprécié ce que le club a fait pour moi.

Lorsque je suis entrée en jeu, j'ai même dit à mes amis que j'avais l'impression d'être dans le onze de base.

Comment s'est passée votre intégration ?

Je dois dire qu'il se passe beaucoup de choses dans le football féminin. En Amérique, on a investi dans le football féminin et on se demande même s'il ne s'agit pas d'un sport masculin.

C'est comme les finales de la Ligue des Champions. Au niveau du club, c'est la première fois que je joue devant plus de 18 000 supporters et cela peut vous rendre nerveux, mais c'est très jouissif.

En quoi leur style de jeu diffère-t-il ?

Je pense que le football est pareil. On parle d’une seule et même langue. Il s'agit de se comprendre et de le faire progressivement. L'équipe compte beaucoup de stars et il est très facile de se comprendre. Je suis sûr que dans les prochains jours, nous allons faire des merveilles parce que l'équipe a beaucoup de talents.

Enfin, quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés pour l'année ?

Individuellement, je pense que je vais grandir tous les jours, affronter mes peurs et me mettre me challenger. Le football, c'est avant tout se lancer des défis.